mercredi 3 avril 2024 à 18h30
Conférence-Débat - Pesticides : le colonialisme Chimique
Le collectif Brésil et AMAR accueillent du 3 au 5 avril Larissa Bombardi, brésilienne qui publie aux éditions Anacaona Pesticides : le colonialisme Chimique sorti le 15 février 2024. Une rencontre avec le public rennais est organisée, le mercredi 3 avril à la Maison de la consommation et de l'environnement.
Les Pesticides au Brésil
Les pesticides font tristement partie de notre quotidien, car ils sont présents dans l'eau et l'alimentation de toute la population ou presque. Cet usage massif, nocif pour la santé humaine et l'environnement, est une conséquence directe de la mondialisation de l'agriculture, de la concentration foncière et de la main basse de l'agro-industrie dans la politique. Le Brésil en est le parfait exemple : il est le plus gros consommateur mondial de ces substances.
Mais au Brésil, la production agricole a cessé d'être synonyme de production d'aliments : le soja, ce grain exotique que personne ne mange, est en passe de devenir la première culture agricole à régner du nord au sud.
Comment est-ce possible qu'un unique système agro-alimentaire domine physiquement et idéologiquement toute la planète ?
Larissa Mies Bombardi, chercheuse et spécialiste des pesticides au Brésil, vit désormais en Europe où elle a été forcée de s'exiler. Elle analyse cette guerre culturelle appelée agrobusiness et déconstruit le mythe de la révolution verte, fausse solution au problème de la faim. Car n'oublions pas que derrière les biotechnologies et la face tech, se cache un colonialisme chimique : l'Europe exporte ces poisons qu'elle ne veut plus chez elle, et qui intoxiquent les terres étrangères, rendant malades les corps et les esprits. La seule sortie possible réside dans l'agro-écologie.
Pesticides, le colonialisme chimique
Le Collectif Brésil et AMAR, ainsi que le réseau AMAP d'Armorique membre de la Maison de la consommation et de l'environnement, organisent un lieu d'expression pour entendre Larissa Bombardi nous parler de son combat au Brésil contre les pesticides, qu'elle qualifie de colonisation chimique, et aussi nous présenter son livre.
A la suite du préambule de la charte des AMAP, un des principaux objectifs du mouvement est de contribuer à une souveraineté alimentaire en soutenant des paysan-ne-s proches de nos bassins de vie favorisant dans le même temps celle des paysan-ne-s du monde dans un esprit de solidarité avec leur population.
Le mouvement des AMAP y contribue plus que modestement au regard de ce qu'il nécessiterait de faire pour arriver à une réelle souveraineté alimentaire, mais fort de cet objectif, il soutient les initiatives qui vont dans ce sens en dénonçant les travers de l'agrobusiness notamment.